Deux syntaxes équivalentes permettent de tester des expressions :
[ expression ]
et
test expression
. Elles renvoient toutes les deux un code de retour valant 0 si l'expression est vraie et 1 si l'expression est fausse.
$ [ 2 = 2 ] $ echo $? 0 $ [ 2 = 3 ] $ echo $? 1
La commande
test
fonctionne de manière complètement équivalente :
$ test 2 = 2 $ echo $? 0 $ test 2 = 3 $ echo $? 1
Les opérateurs de tests disponibles sont, pour les chaînes : *
c1 = c2
, vrai si c1 et c2 sont égaux ; *
c1 != c2
, vrai si c1 et c2 sont différents ; *
-z c
, vrai si c est la chaîne vide ; *
-n c
, vrai si c n'est pas la chaîne vide. Pour les nombres : *
n1 -eq n2
, vrai si n1 et n2 sont égaux ; *
n1 -ne n2
, vrai si n1 et n2 sont différents ; *
n1 -lt n2
, vrai si n1 est strictement inférieur à n2 ; *
n1 -le n2
, vrai si n1 est inférieur ou égal à n2 ; *
n1 -gt n2
, vrai si n1 est strictement supérieur à n2 ; *
n1 -ge n2
, vrai si n1 est supérieur ou égal à n2. Pour les expressions : *
! e
, vrai si e est faux ; *
e1 -a e2
, vrai si e1 et e2 sont vrais ; *
e1 -o e2
, vrai si e1 ou e2 est vrai.
L'instruction
if
permet d'effectuer des opérations si une condition est réalisée.
if condition then instruction(s) fi
L'instruction
if
peut aussi inclure une instruction else permettant d'exécuter des instructions dans le cas ou la condition n'est pas réalisée.
if condition then instruction(s) else instruction(s) fi
Il est bien sur possible d'imbriquer des
if
dans d'autres
if
et notamment des constructions telles que celle ci sont assez courantes :
if condition1 then instruction(s) else if condition2 then instruction(s) else if condition3 ... fi fi fi
Pour permettre d'alléger ce type de code, ksh fournit un raccourci d'écriture :
elif
. Le code précédent pourrait être réécrit ainsi :
if condition1 then instruction(s) elif condition2 then instruction(s) elif condition3 ... fi
L'instruction
case
permet de comparer une valeur avec une liste d'autres valeurs et d'exécuter un bloc d'instructions lorsque une des valeurs de la liste correpsond.
case valeur_testee in valeur1) instruction(s);; valeur2) instruction(s);; valeur3) instruction(s);; * ) instruction_else(s);; ... esac
Ce code est équivalent à :
if [ valeur_teste = valeur1 ] then instruction(s) elif [ valeur_testee = valeur2 ] then instruction(s) elif [ valeur_testee = valeur3 ] then instruction(s) ... else instruction_else(s) fi
Deux syntaxes équivalentes permettent de réaliser des tests sur des opérandes:
[ expression ]
ou
test expression
Ces deux commandes renvoient un code de retour valant 0 si l'expression est vraie et 1 si l'expression est fausse. Exemple :
$ [ "salut" = "salut" ] $ echo $? 0 $ [ 2 -eq 3 ] $ echo $? 1 $ [ -f /tmp/fichier ] $ echo "file exist"
La commande
test
fonctionne de manière complétement équivalente :
$ test "salut" = "salut" $ echo $? 0 $ test 2 -eq 3 $ echo $? 1
mais certains lancements peuvent être fait sous certaine condition système:
pidof api && do_some_thing || exit
Il est tout à fait possible de tester le contenu d'une variable avec les commandes
test
ou
[
:
[ $a = toto ]
la substitution de la variable par sa valeur est alors effectuée et le test est vrai si la variable contient la valeur
toto
et faux sinon. Par contre, si la variable
a
n'est pas définie lors du test, la substitution de la ligne sera :
[ = toto ]
ce qui provoquera une erreur. Il est donc préférable de toujours protéger une variable lors d'un test soit avec des guillemets :
[ "$a" = toto ]
soit avec un préfixe :
[ x$a = xtoto ]
Attention, dans ce cas un caractère espace dans $a pose quand même un problème s'il est substitué. Il faut donc préférer la solution précédente.
Les opérateurs de tests disponibles sont, pour les les objets du système de fichiers : *
[ -e $FILE ]
vrai si l'objet désigné par $FILE existe dans le répertoire courant, *
[ -s $FILE ]
vrai si l'objet désigné par $FILE existe dans le répertoire courant et si sa taille est supérieure à zéro, *
[ -f $FILE ]
vrai si l'objet désigné par $FILE est un fichier dans le répertoire courant, *
[ -r $FILE ]
vrai si l'objet désigné par $FILE est un fichier lisible dans le répertoire courant, *
[ -w $FILE ]
vrai si l'objet désigné par $FILE est un fichier inscriptible dans le répertoire courant, *
[ -x $FILE ]
vrai si l'objet désigné par $FILE est un fichier exécutable dans le répertoire courant, *
[ -d $FILE ]
vrai si l'objet désigné par $FILE est un répertoire dans le répertoire courant.
Les opérateurs de tests disponibles sont, pour les chaînes : *
[ c1 = c2 ]
vrai si c1 et c2 sont égaux, *
[ c1 != c2 ]
vrai si c1 et c2 sont différents, *
[ -z c ]
vrai si c est une chaîne vide (Zero
),
*
[ -n c ]
vrai si c n'est pas une chaîne vide (Non zero
).
Pour les nombres : *
[ n1 -eq n2 ]
vrai si n1 et n2 sont égaux (EQual
),
*
[ n1 -ne n2 ]
vrai si n1 et n2 sont différents (Not Equal
),
*
[ n1 -lt n2 ]
vrai si n1 est strictement inférieur à n2 (Less Than
),
*
[ n1 -le n2 ]
vrai si n1 est inférieur ou égal à n2 (Less or Equal
),
*
[ n1 -gt n2 ]
vrai si n1 est strictement supérieur à n2 (Greater Than
),
*
[ n1 -ge n2 ]
vrai si n1 est supérieur ou égal à n2 (Greater or Equal
).
Ou comment introduire une alternative logique : *
[ ! e ]
vrai si e est faux. ! est la négation. *
[ e1 -a e2 ]
vrai si e1 et e2 sont vrais. -a ou le 'et
' logique (And
).
*
[ e1 -o e2 ]
vrai si e1 ou e2 est vrai. -o ou le 'ou
' logique (Or
).
#!/bin/bash read -p "Si vous etes d'accord entrez o ou oui : " reponse if [ ! "$reponse" = "o" -a ! "$reponse" = "oui" ]; then echo "Non, je ne suis pas d'accord !" else echo "Oui, je suis d'accord" fi
L'exemple montre la manière dont on utilise des négations avec un et
logique. En particulier, il ne faut pas utiliser de parenthèses. Le non
(le point d'exclamation) s'applique à la proposition logique qui vient ensuite (seulement “$reponse” = “o”
). À noter que read -p
permet de poser une question et de stocker la réponse de l'utilisateur dans une variable.